Jean-Yves Saint-Marc et Etienne Howan
PAPEETE, jeudi 1er août 2013 - Le syndicat du personnel technique d'Air Tahiti Nui a déposé mercredi soir un préavis de grève illimité borné au mardi 6 août 0 heure, qui semble tirer profit d'un passage à vide à la direction de la compagnie.
SPNT ATN appelle à la grève alors que le conseil d'administration de la compagnie aérienne doit être renouvelé dans le courant de la semaine prochaine et que le directeur général d'Air Tahiti Nui devrait être remplacé sous quinzaine.
Le préavis compte deux points de revendication : l'instauration du principe de non-cumul du mandat de représentant à l’Assemblée de Polynésie Française et d’un emploi dans la SEM Air Tahiti Nui ; la reconduction et l’application des accords d'entreprise.
Le premier point de revendication est taillé sur mesure pour dénoncer la situation de la représentante Tahoera'a Huira'atira Sandrine Turquen. Pilote de la compagnie aérienne elle est également pressentie pour siéger dans le nouveau conseil d'administration d'ATN au nombre des sept représentants du Pays, actionnaire majoritaire d'Air Tahiti Nui. Il paraît évident que cette perspective ne convient par au syndicat dont les membres peinent à voir une de leurs collègues accéder à de telles fonctions.
Pour l'autre point de revendication, Tahiti infos s'est procuré le courrier adressé par Etienne Howan à Jean-Yves Saint-Marc, le délégué syndical SPNT ATN, avec copie transmise à l'inspection du travail. Dans cette lettre datée le 1er août, Etienne Howan égraine sa réponse aux questions soulevées par le syndicat dans son préavis, concernant l'organisation d'ATN et les accords d'entreprise.
Face à l'accusation lancée par le syndicat d'une direction qui ajouterait à “la destruction de l'entreprise”, une “entreprise de déstabilisation”, faute d'entente alors que les accord organisationnels provisoires convenus début 2012 arrivent à terme en septembre prochain, Etienne Howan interroge le leader syndical : “Faut-il vous rappeler que la dénonciation à laquelle j'ai procédé répond aux exigences du conseil d'administration sur la réduction de la masse salariale ?”, puis accuse : “Je vous ai fait des propositions alternatives en 2012 pour vous associer aux efforts de l'entreprise et éviter la dénonciation globale des accords, mais vous avez refusé mes demandes sur le gel des salaires et sur la modulation du 13e mois en fonction des résultats de l'entreprise. Nous avons tenu de multiples réunions de négociation depuis le début de l'année (…). Alors même que vous m'avez fait connaître votre accord sur le projet négocié (…) vous n'avez jamais accepté de signer l'accord. Par la suite vous n'avez pas accepté d'aborder les annexes propres au Personnel navigant technique malgré mes propositions, ce que je regrette profondément compte tenu des échéances fixées par la loi au mois de septembre 2013”.
Quant à la période choisie pour le dépôt de ce préavis de grève, le directeur général d'ATN s'indigne : “Vous me reprochez les problématiques d'organisation de l'entreprise à la veille d'un changement de gouvernance voulu par notre actionnaire majoritaire. (…) je m'emploie au quotidien à accompagner cette transition et à doter la direction de l'exploitation, comme les autres directions, d'une organisation à la fois fiable et pérenne. C'est votre responsabilité d'associer cette transition, délicate par nature, à un nouveau conflit social.”
Un timing pour engager ce bras de fer qui peut sembler opportun pour forcer l'engagement de négociations directement avec le Pays, comme cela avait été le cas durant la période qui avait suivi le remplacement de Cédric Pastour, début 2012.
Et Etienne Howan de souhaiter “profondément que la raison l'emportera et que vous ne persisterez pas dans cette démarche négative pour notre entreprise et pour l'image de l'industrie touristique polynésienne qui peine à se relever”.
Ce choix tactique du syndicat SPNT ATN ne laisse pas augurer dans cette période de transition des instances dirigeantes de la compagnie, une issue favorable des négociations avant le 6 août. Et le mouvement social aujourd'hui à l'appel des pilotes pourrait conduire à une perturbation de l'activité de la compagnie aérienne, en plein mois d'août comme cela avait été le cas l'année dernière.
SPNT ATN appelle à la grève alors que le conseil d'administration de la compagnie aérienne doit être renouvelé dans le courant de la semaine prochaine et que le directeur général d'Air Tahiti Nui devrait être remplacé sous quinzaine.
Le préavis compte deux points de revendication : l'instauration du principe de non-cumul du mandat de représentant à l’Assemblée de Polynésie Française et d’un emploi dans la SEM Air Tahiti Nui ; la reconduction et l’application des accords d'entreprise.
Le premier point de revendication est taillé sur mesure pour dénoncer la situation de la représentante Tahoera'a Huira'atira Sandrine Turquen. Pilote de la compagnie aérienne elle est également pressentie pour siéger dans le nouveau conseil d'administration d'ATN au nombre des sept représentants du Pays, actionnaire majoritaire d'Air Tahiti Nui. Il paraît évident que cette perspective ne convient par au syndicat dont les membres peinent à voir une de leurs collègues accéder à de telles fonctions.
Pour l'autre point de revendication, Tahiti infos s'est procuré le courrier adressé par Etienne Howan à Jean-Yves Saint-Marc, le délégué syndical SPNT ATN, avec copie transmise à l'inspection du travail. Dans cette lettre datée le 1er août, Etienne Howan égraine sa réponse aux questions soulevées par le syndicat dans son préavis, concernant l'organisation d'ATN et les accords d'entreprise.
Face à l'accusation lancée par le syndicat d'une direction qui ajouterait à “la destruction de l'entreprise”, une “entreprise de déstabilisation”, faute d'entente alors que les accord organisationnels provisoires convenus début 2012 arrivent à terme en septembre prochain, Etienne Howan interroge le leader syndical : “Faut-il vous rappeler que la dénonciation à laquelle j'ai procédé répond aux exigences du conseil d'administration sur la réduction de la masse salariale ?”, puis accuse : “Je vous ai fait des propositions alternatives en 2012 pour vous associer aux efforts de l'entreprise et éviter la dénonciation globale des accords, mais vous avez refusé mes demandes sur le gel des salaires et sur la modulation du 13e mois en fonction des résultats de l'entreprise. Nous avons tenu de multiples réunions de négociation depuis le début de l'année (…). Alors même que vous m'avez fait connaître votre accord sur le projet négocié (…) vous n'avez jamais accepté de signer l'accord. Par la suite vous n'avez pas accepté d'aborder les annexes propres au Personnel navigant technique malgré mes propositions, ce que je regrette profondément compte tenu des échéances fixées par la loi au mois de septembre 2013”.
Quant à la période choisie pour le dépôt de ce préavis de grève, le directeur général d'ATN s'indigne : “Vous me reprochez les problématiques d'organisation de l'entreprise à la veille d'un changement de gouvernance voulu par notre actionnaire majoritaire. (…) je m'emploie au quotidien à accompagner cette transition et à doter la direction de l'exploitation, comme les autres directions, d'une organisation à la fois fiable et pérenne. C'est votre responsabilité d'associer cette transition, délicate par nature, à un nouveau conflit social.”
Un timing pour engager ce bras de fer qui peut sembler opportun pour forcer l'engagement de négociations directement avec le Pays, comme cela avait été le cas durant la période qui avait suivi le remplacement de Cédric Pastour, début 2012.
Et Etienne Howan de souhaiter “profondément que la raison l'emportera et que vous ne persisterez pas dans cette démarche négative pour notre entreprise et pour l'image de l'industrie touristique polynésienne qui peine à se relever”.
Ce choix tactique du syndicat SPNT ATN ne laisse pas augurer dans cette période de transition des instances dirigeantes de la compagnie, une issue favorable des négociations avant le 6 août. Et le mouvement social aujourd'hui à l'appel des pilotes pourrait conduire à une perturbation de l'activité de la compagnie aérienne, en plein mois d'août comme cela avait été le cas l'année dernière.